La Tunisie continue à prendre des mesures pour l’égalité hommes-femmes, mais certains bastions du patriarcat résistent.
L’égalité hommes-femmes est inscrite dans la nouvelle Constitution tunisienne de 2014, même si, dans les faits, il reste beaucoup de terrain à parcourir. Les lois adoptées et les mesures prises l’été dernier devraient permettre de se rapprocher un peu plus de l’égalité. La plus symbolique : les Tunisiennes peuvent désormais se marier avec des non-musulmans. La plus ambitieuse : la nouvelle loi votée en juillet contre les violences faites aux femmes, une première dans un pays musulman. Elle comporte trois volets : prévention, répression et protection des victimes. D’autres réformes sont en préparation, notamment celle concernant l’égalité dans l’héritage.
En Tunisie, les femmes ne perçoivent que la moitié de ce qui revient à leurs frères. Les débats sont âpres entre partisans et opposants à l’égalité successorale. La Tunisie est considérée comme pionnière dans le monde arabe, depuis l’adoption du Code du Statut personnel en 1956, comportant notamment l’abolition de la polygamie, des mariages forcés et de la répudiation. Mais le président de l’époque, Habib Bourguiba, n’avait pas réussi à octroyer aux Tunisiennes l’égalité dans l’héritage. Le dossier revient donc sur la table, plus de 60 ans après… mais, la société semble divisée.
2017 © Nathalie GEORGES | ARTE