Rencontrée par notre équipe à Lesbos en 2020, Fereshta Azimi a vécu un an et demi dans le camp surpeuplé de Moria qu’elle avait pu quitter peu avant qu’il ne soit ravagé par un immense incendie en septembre 2020.
Transférée avec sa famille à Ioannina, une ville de l’ouest de la Grèce à une heure de la frontière albanaise, dernière étape en date de son odyssée, il y a six mois, les portes du monde restent désespérément fermées pour cette jeune Afghane.
Elle redécouvre un semblant de liberté sur son vélo, offert par une ONG. Sa demande d’asile, qui date de 2020, est toujours sans réponse…
Alors, pour tromper l’ennui et les idées noires, elle donne des cours d’anglais et de danse aux femmes du camp.
A 18 ans, l’âge de l’envol et des projets, Fereshta semble enlisée dans une interminable attente.
Pourtant, la jeune femme refuse de baisser les bras, portée par l’espoir de vivre enfin une vie sereine et paisible. Un jour. Bientôt.
2022 © Michael Unger | ARTE