Ellen Johnson Sirleaf a reçu le Prix Nobel de la Paix à quelques jours de l’élection présidentielle du 11 octobre.
La « dame de fer » du Liberia, 72 ans, est candidate à sa propre succession.
Entrée dans l’histoire en 2006, la première présidente élue d’Afrique, au caractère et à l’ambition bien trempés, a mené un combat en faveur de la reconnaissance du droit des femmes et pour la fin des violences sexuelles. Une tâche ardue dans un pays miné par les profondes déchirures issues d’une guerre civile qui, de 1989 à 2003, a fait quelque 250 000 morts.
Estimée par la communauté internationale qui salue sa lutte contre la corruption, la présidente a aussi redressé les finances publiques du pays : les investisseurs étrangers reviennent. Et depuis son accès au pouvoir, les femmes ont leur mot à dire.
Mary T. Broh, élue mairesse de Monrovia, la capitale, témoigne d’un quotidien rythmé par la lutte contre les mentalités figées. Chaque jour, la dignité des femmes est remise en question dans les bidonvilles. Réceptives à l’appel de « Madame la Présidente », elles sont loin de baisser les bras. Pourtant, dans les campagnes, le peuple est beaucoup moins enthousiaste. Il a vu assez peu de changement dans sa vie quotidienne.
Rebecca Donauer et Elsa Kleinschmager se sont rendues au Liberia. Aujourd’hui, la plus vieille République d’Afrique subsaharienne se veut en position de montrer l’exemple du changement et de construire un avenir meilleur pour les femmes et les filles…