Le Rwanda, un des pays les plus pauvres du monde, fournit une couverture sociale à un plus grand pourcentage de citoyens que certains pays parmi les plus riches du monde. Il dispose d’un système d’assurance-maladie depuis onze ans ; 92 % des habitants sont couverts et la cotisation annuelle s’élève à 2 dollars.
Pour ce prix, la couverture santé permet d’apporter les soins de base pour traiter les principales causes de maladies mortelles : diarrhée, pneumonie, paludisme, malnutrition, coupures infectées. Les centres de santé disposent en général des médicaments essentiels recommandés par l’organisation mondiale de la santé – OMS – et ont des laboratoires qui peuvent effectuer les analyses de sang et d’urine les plus courantes ainsi que les tests de tuberculose et de paludisme.
Plusieurs organisations internationales, telles que Partners in Health, une ONG de Boston, se sont mobilisées pour construire des hôpitaux. Cette organisation s’appuie sur des villageois volontaires, qui, en échange d’un petit salaire, veillent à la santé de leurs voisins. Une entraide qui fonctionne bien partout le pays. Et au sein de toutes les communautés…
Dix-sept ans après le conflit des Grands Lacs, l’espérance de vie moyenne est passée de 48 à 52 ans depuis l’apparition du système d’assurance-maladie, en dépit de la progression de l’épidémie du sida. Le nombre de décès lors des accouchements ou à cause du paludisme a également chuté.